Ce n'e sont pas vraiment mes poumons, mes radios sont sur un CD mais on a pas de lecteur! |
Le médecin de garde sur place à bien vu que quelque chose de plus grave qu'une gastro se tramait. Il m'a plugé sur un soluté et gardé pour la nuit. C'était parti pour 10 jours d'hospitalisation.
Et je vous dis pas comment les premiers jours ce sont passés. L'hôpital était aux standards de chez-nous et les médecins étaient compétents. Par contre, essayer de se faire comprendre avec la fièvre et l'insécurité de ne pas savoir quel mal me ronge, gruge toute mon énergie et mon moral en prend un sérieux coup. L'anglais des infirmières n'est, de toute évidence, pas adéquat pour un hôpital international. Je dois parler en bébé en simplifiant toutes mes phrases et en parlant uniquement à l'infinitif. Au lieu de demander: "can you take my temperature now?", je dois déclarer: "check fever now!". J'ai passé 10 jours à tenter de désapprendre mon anglais pour me mettre à leur niveau.
Au moins, j'avais une belle vue de ma chambre |
Pile-poil pour la St-Valentin |
A un certain point, le médecin est parti pour Bangkok. Je crois qu'ils font une rotation pour venir travailler à Phuket mais que la plupart ne vivent pas ici. Le nouveau médecin est plus jeune et, sur le coup, ça m'a inquiété de devoir recommencer. Mais, contrairement au premier médecin qui avait une approche traditionnelle de se distancer du patient et de ne donner que les bonnes nouvelles, le nouveau à pris le temps avec nous de comprendre notre itinéraire de voyage et de dresser une liste de sources infectieuses possibles qu'il a ensuite attaquée par élimination. Tout le temps qu'il m'a traité, il nous a tenu au courant de ses réflexions et nous avons établi une relation de confiance vraiment rassurante. Il doute, avec raison, que la giardia provoque tant de fièvre et cherche ailleurs. Le premier médecin me traite aussi pour une bronchite parce que je tousse un peu, mais tout le monde prends ça à la légère, moi compris, parce que les symptômes sont très légers. Mais le nouveau médecin accroche et cherche de ce côté et me traite sans diagnostique pour des troubles infectieux aux poumons. A ce moment, j'ai commencé à me sentir mieux, mais ce n'était pas encore la solution finale...
L'arme fatale |
Le jeune médecin doit maintenant retourner chez-lui et le premier reprend le flambeau. Il semble s'être rangé du côté du plus jeune et poursuit le traitement. Deux jours plus tard ma fièvre a finalement disparue et on me donne mon congé. Je dois poursuivre le traitement à la maison. Nous déménageons alors dans un condo de luxe de l'autre côté de la rue où nous jouissons d'une belle piscine extérieure et d'un studio avec cuisine, télé LCD avec le câble et internet illimité. Ça fait maintenant trois nuits que je reprends du poil de la bête en mangeant plein de bonne bouffe maison que nous cuisinons.
Tout le temps que j'étais hospitalisé, nous demandions les mise-à-jour de mon dossier, incluant les résultats d'analyses et nous les transmettions à Marie-Hélène, l'amie médecin spécialisé en médecine de voyage de Marie-Claude. Elle analysait tout ça et nous faisait part de ses réflexions. Ça nous a rassuré de voir que les médecins approchait le problème comme l'aurait fait un médecin au Québec et ça nous a grandement aidé de connaître ses réserves sur certaines conclusions du médecin Thailandais. Grâce à ses explications, nous avons pu amener le médecin à effectuer d'autres analyses et regarder dans d'autres directions. Il ne considérait pas nos demandes sur le champ, mais a toujours fini par comprendre notre logique et faire les analyses en questions. Je ne sais pas quel bien ça a fait et si nous avons contribué à trouver mon problème, mais ça gardait mon cerveau occupé et, pendant ce temps là, je ne broyait pas du noir. Avoir l'avis continu d'un médecin de chez nous à procuré un support moral précieux. Merci Marie-Hélène d'avoir pris le temps pour moi. Ceux qui me connaissent personnellement doivent se demander pourquoi je n'ai pas demandé à mon père médecin, mais justement, c'est mon père. J'aurais trouvé plus difficile pour le moral de savoir que je l'inquiétais d'avantage en lui donnant tous les détails et qu'il était impuissant à distance.
Quand même confo ma chambre |
D'une manière ou d'une autre, je crois que je devais être affaibli par tous les maux que j'ai eu en Inde et que j'ai développé une maladie qui n'aurait pas eu de chances en d'autres circonstances. Dans un pays crasseux comme l'Inde, il faut être en super santé pour combattre les microbes qui vous attaquent constamment... Une chance qu'on a pas persisté et qu'on est parti quand notre coeur nous l'a ordonné. Il faut écouter notre instinct, mon corps voulait partir de là avec raison... L'Inde est un super beau pays a visiter mais les conditions d'hygiène sont incroyablement mauvaises. S'il y a une prochaine fois, je vais m'assurer de péter le feu avant d'y mettre les pieds...
Et j'oubliais! Je ne fume plus depuis que je suis tombé malade. Disons que l'envie n'y était plus et je me suis dit que ce serait con de ne pas profiter du fait que je n'ai plus de nicotine dans le système pour arrêter.
Quelle aventure! Je suis content que tout se replace et que la santé a repris le dessus. Comme je dis toujours, tout est parfait et si cette expérience a banni la cigarette de ta vie, alors c'est super positif pour les 60 prochaines années minimum!
RépondreEffacerMerci pour le récit détaillé
Robert
Haha! Ouin, disons que c'est une façon un peu brutale d'arrêter de fumer mais c'est effectivement un point positif de toute cette expérience...
RépondreEffacerBonjour André! Bonjour Marie-Claude!
RépondreEffacerJe suis vraiment contente de te savoir beaucoup mieux, André! Et je tenais à te féliciter d'avoir mis la cigarette de côté... Ça doit être mon "p'tit" côté inhalothérapeute qui est si fier de toi! ;-)
Continuez à écrire! J'adore vous lire! Je voyage avec vous! À bientôt!
Ysabel
Un sage a déjà dit: "Dans'vie mon jeune, sois tu pars en safari, sois tu tonds ton gazon! "
RépondreEffacerLa vie renferme son lot de risques, ce même si tu étais resté pour tondre ton gazon...
Je suis très heureux du dénouement final et de savoir que la santé est revenu.
Bien d'accord! Et en plus, sans vouloir avoir l'air ésotérique, rien n'arrive sans raisons. Je suis tombé malade sûrement en partie parce que je fumais et ça ma fait arrêter. Si j'étais encore à Montréal dans le même rythme de vie, je serais probablement en train d'en griller une. Peut-être qu'il fallait que je change de vie pour changer mon habitude de fumer... Bon, maintenant faut que je persiste...
RépondreEffacerJe ne peux que te dire de continuer. J'ai moi même cessé de fumer il y a plus de 22 ans. (J'avais 10 ans... :) )
RépondreEffacerNe lâche pas et surtout ne succombe pas, plus le temps passe plus c'est facile.